top of page
Rechercher

Comment reconnaître et entretenir un vêtement de qualité ?

Les bons gestes à adopter.


Parce qu'un vêtement bien choisi et bien entretenu à toutes les chances de vous accompagner durant des années, voici les quelques conseils que nous avons pu réunir.


« Le monde est divisé en deux : ceux qui savent comment utiliser les outils à leur disposition, et ceux qui ne savent pas. Nous continuerons à faire les choses à la manière des grands-pères de nos grands-pères. » - Jean-Louis Dumas

LE CHOIX D'UN VÊTEMENT DE QUALITÉ


Les mélanges de fibres

De nos jours, il est rare d’acheter des vêtements qui ne sont pas constitués d’un mélange de fibres naturelles et de fibres chimiques. Les mélanges modifient les propriétés intrinsèques de la fibre principale. Par exemple, le coton et le lin sont absorbants et se froissent beaucoup, mais lorsqu’on les mélange à du polyester, ils sèchent plus vite et peuvent devenir plus lisses au repassage. Voici quelques exemples de mélanges courants :

  • LAINE + POLYAMIDE pour un lainage plus résistant et une bonne élasticité

  • LAINE + POLYESTER pour un lainage qui conserve plus facilement les plis (utile pour le repassage de nos pantalons)

  • LAINE + ACRYLIQUE pour un lainage plus facile d’entretien qui feutre moins rapidement

  • COTON + POLYESTER pour une cotonnade d’entretien facile avec un séchage plus rapide et un repassage simplifié

  • COTON + VISCOSE pour une cotonnade avec davantage de fluidité et de soyeux.

Les mélanges ne sont donc pas à bannir de nos armoires car ils sont souvent le gage de vêtement qui garderont une bonne tenue plus longtemps. La problématique reste sur la quantité de fibres chimiques tolérables dans les vêtements que nous achetons. Les fibres naturelles doivent rester majoritaires. Nous vous conseillons de ne jamais aller en deçà du ration 40 / 60.


La main du tissu

Maintenant que nous avons vu en quoi la composition est importante, il nous reste à parler de la main du tissu qui est la manière dont le tissu réagit quand on le manipule. Pour cela il faut regarder plusieurs éléments :

  • la compressibilité, que l’on pourrait résumer par la densité du tissu. Plus la contexture est serrée, moins le tissu se déformera ;

  • l’isolation qu’il est difficile d’évaluer au toucher seul car un tissu peut-être chaud au contact et peu isolant. Pour évaluer le pouvoir isolant d’une matière, il suffit de toucher un objet très chaud (ou très froid) à travers les tissus que l’ont veut comparer ;

  • l’extensibilité, qu’il ne faut pas confondre avec l’élasticité. Un tissu extensible est un tissu qui ne revient pas rapidement à sa dimension d’origine, contrairement au tissu élastique qui lui revient fermement à sa dimension d’origine. Un tissu extensible aura donc tendance à se déformer plus rapidement.

Point sur les tissus en coton (cotonnades)

Pour reconnaître un beau tissu en coton, il faut s’intéresser aux grains. L’aspect doit être régulier et net, la surface lisse et les fils fins et non tordus. Il faut également observer la couleur. Si la couleur est profonde et qu’elle ne s’efface pas lorsqu’on étire le tissu ou que l’on plie celui-ci, c’est un gage de qualité.


Point sur le boulochage des mailles

Qu’on se le dise une bonne fois pour toute, le boulochage est tout à fait normal et touche toutes les laines, mêmes les plus nobles. Comme le confirme Woolmark, cela ne dépend pas de la qualité. On ne peut pas les empêcher en revanche on peut s’en débarrasser en se dotant dans un peigne anti peluche.


Les finitions

Identifier des finitions de qualité nécessite un peu d’entrainement, mais nous avons listé ci-dessous les éléments les plus facilement identifiables :

  • le surjet : il s'agit d'une couture réalisée avec une machine spéciale, la surjeteuse, qui permet de finir les bords des tissus et ainsi éviter leur effilochage. Un surjet parfaitement exécuté est tendu et régulier. Sur la plupart des vêtements des marques de fast-fashion ces surjets sont lâches et irréguliers, ce qui occasionne des trous et des fils qui pendent ;

  • les ourlets : un ourlet de qualité est cousu à la main et est invisible. Malheureusement, la production industrielle a banalisé l'ourlet visible cousu à la machine. Si cela ne choque pas sur un jean, en revanche ce n'est pas approprié sur une robe de soirée ou un smoking ;

  • les coutures : elles doivent être bien serrées et surtout droites et régulières. Un vêtement de qualité n’a pas de couture qui vrille et ce, peu importe son prix. Même sur un sweat, les coutures doivent se positionner parfaitement sur le corps et ne pas vriller ;

  • les finitions intérieures : sur un vêtement de qualité, l’intérieur du vêtement doit être aussi beau que l’extérieur. D’autant plus quand il s’agit d’un vêtement avec une doublure (comme une belle robe de soirée ou une veste de costume).

Le prix

Ah ! Le prix... Peut-on vraiment s'y fier ? Vaste débat !

Chez Dress in Paris on a tendance à dire que ça dépend. Et c’est bien là tout le problème.


Non, payer une pièce plusieurs centaines d’euros ne vous garantira pas que cette pièce soit de qualité. Avec un peu de chance elle aura certes été fabriquée avec une matière première correcte, mais sa conception n’aura pas été à la hauteur du tissu utilisé. Résultat : un vêtement mal pensé et mal conçu qui ne durera pas. Ou inversement. Nous sommes toujours scandalisées de voir chez des marques, qui se disent pourtant de prêt-à-porter haut-de-gamme, des tissus d'une qualité honteuse, qu’on n’oserait même pas utiliser en torchon. Nous forçons le trait volontairement, mais que celui/celle qui n’a jamais vu un de ses vêtement (payé un montant à trois chiffres) montrer des signes de fatigue au bout de quelques semaines d’utilisation seulement lève la main ?


Oui, on peut encore trouver chez des marques de mass market des vêtements honorables. On vous le jure ! Certaines pièces à quelques dizaines d’euros peuvent nous surprendre. Dans ce cas précis, la problématique porte surtout sur les conditions dans lesquelles ces vêtements ont été fabriqués. Et quand bien même, la coupe et les finitions sont satisfaisantes, en général la matière première laisse vraiment à désirer.


D’où l’importance d’être un consommateur éclairé.

Chez Dress in Paris, nous aimons les créateurs qui fabriquent en France car c’est en général le meilleur rapport qualité-prix que nous trouvons. Un jeune créateur est souvent plus à même de vous proposer des prix justes et l’histoire derrière chacune de ses pièces donnent généralement envie d’économiser pour pouvoir s’offrir un beau vêtement de temps en temps.

Mais attention ! Vêtement Made in France ne veut pas forcément dire "vêtement de qualité". Prenons les coutures de cette jupe par exemple :


En bas, le raccord et à peu près fait correctement, mais très vite on se rend compte que la couture a été faite à la va-vite et que le motif n'est plus aligné. Pourtant cette jupe a été fabriquée en France. Donc, pas d'achat les yeux fermés sous prétexte que c'est une fabrication française.


S'offrir une pièce de créateur, c'est bien, mais cela représente tout de même un investissement financier non négligeable. Pour les budgets les plus serrés, chez Dress in Paris nous aimons aussi flâner dans des boutiques de seconde main car on peut y trouver des vêtements de l’âge d’or de la fabrication française. Pour peu qu'on soit un peu connaisseur (et cet article est là pour vous aider), on peut dénicher en friperie des pièces exceptionnelles pour une bouchée de pain. Avez-vous déjà fait attention au look de certains étudiants en mode ? Généralement extrêmement pointu et travaillé. La plupart d'entre eux trouvent leurs plus belles pièces en friperie. Et ce n'est pas un hasard. Un vêtement de qualité ne dépend pas du prix que vous l’aurez payé.




L'ENTRETIEN


Les vêtements de qualité vieillissent mieux et durent plus longtemps quand ils ont la chance d'être bien entretenus.


Il n'existe que trois possibilités pour laver un vêtement :

  • A la machine - soyons honnête c'est ce qu'on préfère ;

  • A la main - fastidieux, voire très fastidieux ;

  • A sec chez un professionnel - la méthode la plus onéreuse, la moins écologique, mais généralement indispensable pour certaines pièces et matières.


Et pour s'y retrouver, la première étape consiste à décoder les étiquettes d'entretien des vêtements. Ce qu'il faut savoir c'est que le code d’étiquetage international pour l’entretien du textile est une norme mondialement reconnue pour informer le consommateur sur les conditions de nettoyage et de manipulation des vêtements. En France, c’est le COFREET (COmité FRançais de l’Etiquetage pour l’Entretien des Textiles) qui assure la bonne compréhension et la promotion des symboles d'entretien auprès des consommateurs et des professionnels du secteur. Le COFREET met à disposition un guide sur les différents symboles du code d'entretien. Nous vous conseillons de le télécharger et de vous y référer en cas de doute.


Le cas du jean

Les puristes vous diront qu’un jean ça ne se lave pas, ça s’aère simplement. Pour tous les autres, un jean se lave en machine sur l’envers à 40°C sans essorage.


Le cas du linge blanc

Lorsqu’on pense blanchiment du linge, on pense javel. Oubliez tout de suite ! Ça pue et ça abîme les tissus. Deux produits à retenir :

  • L’eau oxygénée à 30% - on en ajoute un bouchon dans une bassine que l’on mélange avec de l’eau chaude (entre 30 et 60°C) et on y trempe son linge pendant minimum une heure et maximum quatre heures ;

  • Le bicarbonate de soude – on en ajoute un bouchon dans le bac assouplissant de notre machine à laver ;

  • Le perborate de sodium - moins connu, il s'agit pourtant d'un puissant agent blanchissant qui s'utilise comme l'eau oxygénée.

Le blanc, c’est beau mais à la longue le blanc jaunit, surtout au niveau des cols et des manches. Pour y remédier, vous pouvez laisser tremper votre linge dans une bassine d’eau à laquelle vous aurez ajouter un verre de lait en poudre.


Le cas de la maille

Sujet délicat. Ce qui peut tuer votre joli pull c’est une température de lavage trop chaude et/ou un essorage trop fort. Il est donc fortement recommandé de laver ses pulls à froid avec le programme spécifique « laine » de votre machine. On utilise peu de lessive (et de préférence une lessive spécifique laines et soies) et on n’ajoute jamais d’assouplissant. L’essorage ne doit pas dépasser 500 tours par minute. Quant au séchage, c’est à plat, posé sur une serviette de toilette.

Le cachemire aime l’eau, donc n’hésitez jamais à le laver. En revanche pour la laine, tout dépend de la laine utilisée et de la maille. En cas de doute, un nettoyage à sec ou un nettoyage à la main seront toujours préférables à un lavage en machine.


Le cas du vêtement de grande marque.

Si vous avez la chance de posséder dans votre dressing une pièce d’une grande maison et que l’abîmer vous pousserez au suicide (oui, on est très mesuré chez Dress in Paris), le conseil le plus avisé qu’on puisse vous donner c’est de vous adresser directement à la maison en question. Elles ont l’habitude et sauront vous donner les meilleurs conseils pour l’entretien de votre pièce d’exception et vous adresseront à des professionnels avec lesquels elles ont l’habitude de travailler. Le privilège du luxe.


Et que fait-on quand tout est interdit ? Parce que ça existe. Nous sommes tombées une année sur une robe d'une maison italienne qui n’autorisait ni le nettoyage en machine, ni le lavage à la main, ni le nettoyage à sec. Et bien sachez que dans ce cas-là, ils existent des pressing spécialisés comme Pouyanne à Paris qui sauront traiter vos pièces les plus exceptionnelles comme il se doit.


Si vous souhaitez devenir un spécialiste de l’entretien de vos vêtements, nous n’avons pas trouvé mieux que le dossier consacré à ce sujet par nos confrères de Bonne Gueule. Tout y est !


Dernière chose, ne sous-estimez jamais l’aide que peuvent vous apporter vos parents ou vos grand-parents dans le choix et l’entretien de vêtements de qualité. Ayant vécu l’époque pré affolement de notre société de consommation, ils ont souvent encore l’œil pour détecter ce qui vaut la peine ou non d’être acheté et comment l’entretenir. Sinon, il reste toujours le site grands-mères.


La semaine prochaine, nous vous dirons tout sur les labels "Made in France". D'ici là, portez-vous bien !


(≧∇≦)/


14 vues0 commentaire
bottom of page